dimanche 28 octobre 2012

L'hypochondrie du pas-de-nicotine


Le problème, quand on a étudié en psycho, c’est qu’on devient hypocondriaque du mental. Ce doit être la même chose pour les médecins. Ou les infirmières. Chaque symptôme est connu. Chaque symptôme mène vers une maladie mortelle. Moi, j’ai étudié en psycho. Chaque symptôme mène vers une maladie mentale.

J’ai arrêté de fumer. Mercredi. Ça fait 120 heures.

Ça fait 120 heures que je dors peu. J’insomnise le sevrage.

Ça fait 120 heures que je mange bien. Parce que ça va avec. Le lien est évident. Comme si là, ça valait la peine.

Et surtout, ça fait 120 heures que j’hyperactive. Nerveuse, j’ai le cerveau qui va dans tous les sens et ce besoin incontrôlable de bouger. J'active mon corps intensivement pendant au moins 2 heures par jour. Parfois plus. Je bouge. Faut que. Cardio tae boxe. Zumba. Fitness-pour-les-gros. Badminton. Marche. Musculation. Faut. Bouger.

J’ai tous les muscles endoloris. Même ceux-là. Oui, ceux-là aussi. Je ne dors toujours pas. Ou peu. Ou pas bien. Mais je mange du vert et des fruits. Même des fruits verts. Beaucoup de vitamines et de bon pour la santé.

J’ai les muscles courbatus. J'ai une cernite. Je suis névrosée de la nicotine. Je suis psychosée de la salade. 

Mais je ne fume plus. Je n'aurai pas le cancer. Comme ça, quand je serai à l'asile, je n'aurai pas besoin de chimio. C'est déjà ça de pris.

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